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HARCELEMENT ET SUICIDE DES AGENTS : brisons le silence.
Rencontre nationale le 7 et 8 février 2026
En 2019, alors que les anciens dirigeants de France Telecom devaient répondre de leurs actes en justice, nous participions à l'assemblée-débats-témoignages organisée par ASD pro : « Fonction publique : halte à la maltraitance et au déni. Sortons de l’isolement. Les victimes ont la parole. »
Où en est-on aujourd'hui ? Les témoignages reçus par notre association interrogent les dispositifs de protection de la santé et sécurité au travail existants dans l'Education nationale.
D'autres associations spécialisées dans le handicap, l'accompagnement des victimes dans l'Education nationale et la fonction publique font le même constat.
Là où règne le silence, un silence qui tue, nous nous devons d'alerter.
Aussi, le 7 et 8 février prochain, nous organisons une rencontre nationale, ouverte à toutes celles et ceux qui souhaitent témoigner ou simplement participer à cette alerte collective.
Cette action réunira cinq associations nationales, des collectifs, des victimes, témoins, lanceurs d'alerte, ...
Tables-rondes, ateliers d'expression avec restitution, diffusion du film 'Souffrance au travail : on lâche rien" et débats ponctueront le week-end. Nous unirons nos voix pour organiser un temps fort d’échanges, de témoignages et de construction collective qui se ponctuera par la rédaction d'un manifeste.
Buffet froid offert le samedi midi aux participants inscrits. Merci de signaler rapidement tout désistement.
Un programme détaillé vous sera envoyé par mail.


Le 6 novembre les enseignant.e.s étaient appelé.e.s à organiser des actions avec leurs élèves dans le cadre de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.
PHARE : un programme d'Actions pour lutter contre le harcèlement et l'intimidation à l'école.
Et si on orientait maintenant nos PHARES vers les membres des équipes éducatives ? L'éclairage est suffisant pour voir les registres et les plateformes de signalements, le dispositif de protection fonctionnelle, ...
Mais si on regarde de plus près, en pleins PHARES, ne distinguerait-on pas les contours d'un programme d'actions pour lutter contre la révélation du harcèlement ?
A l'aune des appels que nous recevons, nous interrogeons : le déplacement des victimes, le refus d'imputabilité au service des atteintes, l'inversion de la victimisation, les pressions, la difficulté d'accéder à son dossier administratif, à des postes à profil, les refus de protection fonctionnelle...
Dans ces conditions qui continuerait à révéler qu'elle ou il est victime ?
Harcèlement, une organisation systémique du déni ?
Le suicide, un sujet tabou.


Plus de 10 000 voix appelant à rendre visible l'invisible ! Parce que le suicide est un sujet qui reste tabou, nous vous appelions à signer ce manifeste. Merci à ceux qui ont relayé et signé. Espérons maintenant qu'il contribuera à lever le voile sur le suicide et acter la fin d'un silence.

Un nouveau drame


Elle s'appelait Caroline. Broyée par une situation d'atteintes homophobes, elle n'a pas trouvé le soutien de l'Institution et s'est donnée la mort. Nous avons mal ce soir et nous pensons à ses proches. Nous alertions Madame le Ministre et plusieurs députés en fin d'année scolaire sur notre inquiétude face aux nombreuses failles observées sur le terrain dans la protection des victimes de harcèlement et au danger qu'encourent les victimes pour leur santé et leur vie.
Nous allons poursuivre notre mobilisation en organisant le 7 et 8 février prochain une journée nationale dans laquelle les victimes auront la parole, en partenariat avec plusieurs associations, professionnel.les, et personnes mobilisées sur la problématique du harcèlement et du suicide dans l'EN. Il est nécessaire de nous rassembler pour agir ensemble, rendre lisibles les failles et être forces de propositions et d'actions à mener. En cette rentrée, prenez soin de vous.
L'association alerte Mme la Ministre






L'association interpelle les députés
Fiches de danger grave et imminent qui n'arrivent pas jusqu'aux registres départementaux, protocoles d'alerte suicide non mis en oeuvre, refus d'imputabilité de tentatives de suicide sur le lieu de travail, situations de harcèlement qui s'étendent sur une décennie malgré plusieurs dizaines de signalements, recommandations du Défenseur des droits non mises en oeuvre, des victimes interpellent le Ministère, en vain. L'association alerte. La situation est grave et met la vie des agents en péril.
Suite à notre courrier aux députés, nous avons reçu un retour le 26/06/2025. Mme Tiphaine Lemoine, collaboratrice parlementaire de Mme Viollette Spillebout, nous indique : "Nous partageons votre préoccupation face à la gravité des situations évoquées. Malheureusement, le droit de tirage de notre groupe parlementaire a déjà été utilisé cette année, et nous ne pourrons pas déposer une nouvelle commission d’enquête à ce stade. Votre courrier sera toutefois conservé et pris en compte dans nos travaux."




Un nouveau guide pour accompagner les victimes
L'association propose un guide qui a le double objectif d'informer sur la violence au travail et de recenser les leviers mobilisables pour faire cesser celle-ci.
Le guide, en recensant les obstacles auxquels des victimes se sont trouvées confrontées dans leurs démarches, permet d'anticiper ceux-ci et de pouvoir les dépasser.
Enfin, il illustre son propos par un exemple concret de harcèlement à grande échelle dans l'Education nationale, comprenant des documents, décisions et jugements rendus pour plusieurs des victimes, à plusieurs années d'intervalle. Cela permet de mieux se représenter les démarches qu'il est possible d'engager, individuellement ou collectivement, ce que l'on peut en attendre et les textes de lois sur lesquels s'appuyer.
Nous vous souhaitons une bonne lecture !
Mail : assossen@gmail.com
